Alors que Goma, un carrefour stratégique et vital dans l'est de la République Démocratique du Congo, se trouve à un moment critique, la question sur toutes les lèvres est : "Goma sera-t-elle tombée dans 48 heures ?"
La ville de Goma, située dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC), est actuellement sous une grave menace en raison de l'avancée des rebelles du M23. Ces dernières semaines, l'offensive du M23 s'est intensifiée, exacerbant la situation sécuritaire déjà précaire dans la région. Le 7 février 2024, un incident particulièrement alarmant s'est produit lorsqu'une roquette a atterri près d'une université à Goma, bien qu'aucune victime n'ait été signalée. Cet événement souligne néanmoins le danger potentiel que le M23 représente pour Goma, une ville stratégique de près de deux millions d'habitants.
Le M23, un groupe rebelle dont on dit qu'il est soutenu par le Rwanda (ce que le Rwanda nie), a lancé une offensive majeure en 2022. Malgré les efforts de médiation et une trêve négociée par les dirigeants régionaux de l'Afrique de l'Est, le cessez-le-feu a été violé à plusieurs reprises. Les affrontements entre les rebelles, les forces armées congolaises et les groupes d'autodéfense ont forcé des communautés entières à fuir, cherchant refuge aux abords de Goma et exacerbant une crise humanitaire déjà désastreuse. Près de 42 000 personnes ont été déplacées par les combats depuis le 2 février.
Face à cette crise, le gouvernement congolais et les forces de maintien de la paix de l'ONU ont lancé l'opération Springbok pour tenter d'empêcher les rebelles du M23 d'avancer vers Sake, une cité stratégique sur la route de Goma. Les combats dans la région ont entraîné des déplacements massifs de populations, avec des déplacés venant de diverses localités se réfugiant à Goma. La ville est ainsi débordée par l'arrivée de ces masses humaines fuyant les violences.
En réponse à la menace imminente sur Goma, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a convoqué le Conseil supérieur de la défense pour discuter de la situation sécuritaire au Nord-Kivu. Jean-Pierre Bemba, vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale, a assuré que des mesures sont prises pour empêcher la chute de Goma aux mains du M23. Il a également appelé la population à l'apaisement face aux rumeurs et souligné l'importance de ne pas céder à la panique exacerbée par les réseaux sociaux. Selon lui, les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) réalisent un travail remarquable, infligeant d'importantes pertes à l'ennemi.
En somme, la situation à Goma est extrêmement tendue, avec une ville au bord de la saturation face à l'afflux de déplacés et la menace constante d'une escalade militaire. Les efforts diplomatiques et militaires sont en cours pour stabiliser la région et prévenir une crise humanitaire encore plus grave.